vendredi 28 janvier 2011

Parc national de Bako


Le parc national de Bako ou "Assam Park" de son premier nom se situe à l'embouchure de la rivière Sarawak qui mène à Kuching. Il a été inauguré en 1957. C'est une réserve naturelle qui compte 2727 hectares. Une des plus petites réserves de la province de Sarawak mais  qui regroupe la majorité de la biodiversité de Bornéo autant par sa flore que par sa faune. 16 sentiers balisés de couleurs différentes selon leur difficulté. On va de la simple balade au trek de 24 heures.
Les sentiers sont plus ou moins entretenus et de nombreuses racines entravent quelquefois la marche.
Pour s'y rendre, on va jusqu'au village de Bako se situant sur la rivière, et de là on prend un speed boat qui nous amène sur le site (il faut compter environ 35 à 45mn de navigation). 



Village de Bako.
 Toutes les maisons sont sur pilotis et chaque famille a son propre bateau. Les gens vivent surtout de la pêche.



Mascaret.

Au départ, notre guide nous demande d'enfiler nos gilets de sauvetage. Étant habitués à la mer nous sourions mais les mettons tout de même. Quelques minutes plus tard, nous n'en menions plus large et tout le monde ferme son gilet... Nous nous trouvons dans les mascarets et si ce n'est la dextérité avec laquelle notre pilote menait son bateau et qui maîtrisait la situation , nous, nous étions verts de peur! À L'endroit où la rivière laisse la place à la mer de Chine méridionale, les vagues se forment et déferlent. Nous tous petits dans notre barque attendions qu'elle se renverse. Une belle frayeur! 




À l'abri des grandes falaises, la mer s'est enfin calmée et nous retrouvons notre sourire.


Arrivée dans la mangrove.
Nous n'atteindrons d'ailleurs jamais le QG qui se trouve derrière le cap et le pilote décide à la vue des conditions de navigation de nous laisser dans la mangrove. Heureuse initiative que d'avoir choisi de prendre un guide! Même si les sentiers sont bien balisés tous seuls, nous aurions été un tantinet déboussolés. À l'arrivée il faut se déchausser car nous arrivons à la limite de l'eau. Nous allons marcher sur un terrain détrempé et vaseux.


La traversée de la mangrove.

Le point d'eau pour se laver les pieds!


Dés notre arrivée la chance nous sourit et nous pouvons apercevoir un phacochère et des singes. Nous apercevrons aussi des écureuils volants mais trop rapides pour les photographier.




Un petit aperçu avant la vidéo finale.

Un silver leaf ou langur argenté.



D'une jolie couleur métallique pour les adultes, les bébés sont quant à eux d'une couleur orange. Ces primates ne sont pas farouches, habitués qu'ils sont à voir l'homme. Tout près du seul endroit construit par les humains, près de la plage nous pouvons les approcher, en tenant compte toutefois qu'ils peuvent devenir très agressifs s'ils sentent que leur territoire est envahi.



Finalement nous verrons les phacochères tout près des habitations. C'est un peu impressionnant mais on s'y habitue et ils ne sont pas agressifs. Les bungalows situés à la lisière de la forêt sont quand même fermés avec de grandes palissades. Il ne doit pas faire bon de se lever un matin et se retrouver avec un groupe de ces animaux!




Quant aux macaques, ce sont les primates les plus agressifs qu'il nous ait été donné de voir. Ici ces deux touristes viennent de se faire voler leur nourriture par les singes. Ils ne se sont pas gênés pour leur faire tomber l'assiette et ramasser les grains de riz par terre. Pas un seul ne sera oublié! Evidemment tout le monde alentours se tord de rire au détriment des deux hommes qui malgré tout prennent leur mésaventure à la rigolade.  


Probocius ou nasique.
 


Il est ainsi appelé en raison de son nez démesuré et souple. Celui qui a le plus long naseau est celui qui aura le plus de chance d'attirer les femelles. Chez le mâle celui-ci peut descendre sous le menton. Il mesure de 66 à 76 cm et pèse de 16 à 24 kg. 
La femelle quant à elle est plus petite de 53 à 61 cm et pèse de 7 à 11 kg. Ils se déplacent à quatre pattes ou en sautant d'arbre en arbre et nagent comme des chiens. 
Leur habitat est en bord de rivière, la mangrove est donc parfaitement adaptée. Grâce à la virulence des bactéries de son intestin, ce primate se délecte des végétaux réputés dangereux. À l'inverse, les fruits mûrs ou autres nourritures (hors de son habitat) peuvent lui être fatals.



Un monitor.
La chance nous poursuit et nous assistons à la venue d'un monitor sur la plage découverte à marée basse. Cet animal de la famille des sauriens se déplacent lourdement à terre mais nage très vite. C'est qu'il venait vers nous l'animal! sa langue fourchue sorte de thermomètre entre et sort de sa gueule... Pas très rassurés tout de même nous restons à une distance respectable.


Un nid d'abeille.


La forêt sèche.
Après une marche d'environ 1 heure nous arrivons sur un plateau qui nous rappelle les paysages calédoniens, c'est la forêt sèche. Nathan tout heureux...


L'intérieur d'une plante carnivore.
Les sécrétions sont très sucrées et odorantes et attirent les insectes qui se font piégés.


Une fourmi s'est faite piégée.
Cette mouche va devenir le festin de la fleur.
Les mêmes toutes petites!
 


Différentes variétés de plantes carnivores. Ici les fourmis se font enfermées dans la fleur et font leur nid à l'intérieur. Les fleurs sèchent et le nid reste.


Les fleurs avant les fourmis.

Du rotin.
Tongkat Ali.
Voici une plante qui vaut le coup d'être connue. Avec des propriétés aphrodisiaques, elle remplace le viagra. Il est dit que si un homme en boit tous les jours la femme ne dort plus. 
Les malais s'en servaient comme antipaludique, antipyrétique, antibactérien ou encore comme antiulcéreux mais aussi pour augmenter leur tension. 
Le Tongkat Ali est maintenant protégé en Malaisie. Cette plante est aussi fragile qu'une orchidée et son sol doit être sableux et avoir un bon écoulement. Pour atteindre sa taille adulte environ 20 mètres, il lui faut pas moins de 25 ans.


Rocher érodé par la mer.
Lorsque nous l'avons vu il nous a fait penser au bonhomme de Bourail en Nouvelle Calédonie.



Vipère verte.
La dernière curiosité du parc et pas la moindre. Son venin est aussi violent que celui du cobra mais laisse environ 45 mn pour réagir alors que pour le cobra c'est 45 s. Il n'est pas rare de les rencontrer en forêt et c'est pour cela qu'il faut marcher la tête  en l'air. Elle n'attaque que si l'on est face à elle. Brr... Restons en là.

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